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 Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue

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Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue Empty
MessageSujet: Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue   Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue Icon_minitimeDim 27 Aoû 2023 - 13:05

Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue Cq5dam.web.800.800

Samedi 26 Aout 2023

Prix "È Giornalismo" : pour une communication constructive, la vérité des faits, le dialogue

Lors de la remise du prix "È Giornalismo", le Saint-Père François a souligné l'importance de la communication constructive, la nécessité de redécouvrir la réalité des faits et du dialogue, et a appelé à la synodalité au sein de l'Église, tout en demandant l'aide des maîtres du journalisme pour promouvoir la vérité et la paix.

Message du Saint-Père :

Chers amis, bienvenue !

Je vous salue et je vous remercie pour cette rencontre et pour la remise du prix "È Giornalismo". Vous devez savoir que même avant de devenir évêque de Rome, j'avais l'habitude de décliner les offres de prix. Je n'en ai jamais reçu, je n'en voulais pas. Et j'ai continué à agir ainsi en tant que Pape. Cependant, il y a une raison qui m'a poussé à accepter le vôtre, et c'est l'urgence d'une communication constructive, favorisant la culture de la rencontre plutôt que du conflit ; la culture de la paix plutôt que de la guerre ; la culture de l'ouverture envers l'autre plutôt que des préjugés. Vous êtes tous des éminents représentants du journalisme italien. Permettez-moi donc de vous confier un espoir et aussi de vous adresser une demande sincère d'aide. Mais ne vous inquiétez pas, je ne demande pas d'argent !

L'espoir est le suivant : qu'aujourd'hui, à une époque où tout le monde semble commenter tout, même indépendamment des faits et souvent avant même de s'informer, on redécouvre et on cultive de plus en plus le principe de réalité - la réalité est supérieure à l'idée, toujours - : la réalité des faits, la dynamique des faits ; qui ne sont jamais immobiles et évoluent toujours, vers le bien ou vers le mal, pour éviter que la société de l'information ne devienne la société de la désinformation. La désinformation est l'un des péchés du journalisme, qui sont au nombre de quatre : la désinformation, lorsque le journalisme ne fournit pas d'informations ou fournit de mauvaises informations ; la calomnie (parfois utilisée) ; la diffamation, qui est différente de la calomnie mais destructrice ; et le quatrième est la coprophilie, c'est-à-dire l'amour du scandale, des saletés, le scandale se vend. La désinformation est le premier des péchés, des erreurs - disons-le ainsi - du journalisme.

Cependant, pour cela, il est nécessaire de promouvoir une culture de la rencontre, une culture du dialogue, une culture de l'écoute de l'autre et de ses raisons. La culture numérique nous a apporté de nombreuses nouvelles possibilités d'échange, mais elle risque aussi de transformer la communication en slogans. Non, la communication est toujours un aller-retour. Je dis, j'écoute et je réponds, mais toujours en dialogue. Ce n'est pas un slogan. Les manipulations de ceux qui répandent délibérément de fausses informations pour influencer l'opinion publique me préoccupent, par exemple. S'il vous plaît, ne cédons pas à la logique de l'opposition, ne nous laissons pas conditionner par le langage de la haine. Dans la situation dramatique que traverse l'Europe, avec la prolongation de la guerre en Ukraine, nous sommes appelés à un sursaut de responsabilité. Mon espoir est que l'on fasse place aux voix de la paix, à ceux qui s'engagent à mettre fin à ce conflit et à bien d'autres, à ceux qui ne se rendent pas à la logique "cainite" de la guerre mais continuent de croire, malgré tout, à la logique de la paix, à la logique du dialogue, à la logique de la diplomatie.

Et maintenant, j'en viens à ma demande d'aide. Juste en cette période où l'on parle beaucoup et où l'on écoute peu, et où le sens du bien commun risque de s'affaiblir, toute l'Église a entrepris un chemin pour redécouvrir la parole ensemble. Nous devons redécouvrir la parole ensemble. Marcher ensemble. S'interroger ensemble. Assumer ensemble un discernement communautaire, qui pour nous est prière, comme l'ont fait les premiers apôtres : c'est la synodalité, que nous aimerions rendre quotidienne dans toutes ses expressions. C'est à cette fin que dans un peu plus d'un mois, les évêques et les laïcs du monde entier se réuniront ici à Rome pour un Synode sur la synodalité : écouter ensemble, discerner ensemble, prier ensemble. Le mot ensemble est très important. Nous vivons dans une culture de l'exclusion, qui est une sorte de capitalisme de la communication. Peut-être que la prière habituelle de cette exclusion est : "Je te remercie, Seigneur, de ce que je ne suis pas comme lui, je ne suis pas comme lui, je ne suis pas..." : on s'exclut mutuellement. Nous devons remercier le Seigneur pour tant de belles choses !

Je comprends très bien que parler d'un "Synode sur la synodalité" peut sembler quelque chose d'abstrait, autoréférentiel, excessivement technique, peu intéressant pour le grand public. Mais ce qui s'est passé l'année dernière, qui se poursuivra avec le moment de l'assemblée en octobre prochain, puis avec la deuxième étape du Synode en 2024, est quelque chose de vraiment important pour l'Église. C'est un chemin que le pape Paul VI a commencé à la fin du Concile, en créant le Secrétariat du Synode des évêques, car il avait remarqué que la synodalité avait disparu dans l'Église occidentale, alors qu'elle était présente dans l'Église orientale. Et ce chemin, de nombreuses années - 60 ans - porte de grands fruits. S'il vous plaît, habituons-nous à nous écouter, à parler, à ne pas nous couper la tête pour un mot. Écouter, discuter de manière mûre. C'est une grâce dont nous avons tous besoin pour avancer. Et c'est quelque chose que l'Église offre aujourd'hui au monde, un monde si souvent incapable de prendre des décisions, même lorsque notre survie est en jeu. Nous essayons d'apprendre une nouvelle manière de vivre les relations, en nous écoutant mutuellement pour entendre et suivre la voix de l'Esprit. Nous avons ouvert nos portes, nous avons offert à tous la possibilité de participer, nous avons pris en compte les besoins et les suggestions de tous. Nous voulons contribuer ensemble à construire l'Église où chacun se sent chez soi, où personne n'est exclu. Cette parole de l'Évangile qui est si importante : tous. Tous, tous : il n'y a pas de catholiques de première, deuxième ou troisième classe, non. Tous ensemble. Tous. C'est l'invitation du Seigneur.

C'est pourquoi j'ose vous demander de l'aide, vous qui êtes des maîtres du journalisme : aidez-moi à raconter ce processus pour ce qu'il est vraiment, en sortant de la logique des slogans et des récits préfabriqués. Non, la réalité. Quelqu'un disait : "La seule vérité est la réalité." Oui, la réalité. Nous en tirerons tous profit et, j'en suis sûr, cela fera également partie du "journalisme".

Chers amis, je vous redis merci pour cette rencontre, pour ce qu'elle signifie en référence à notre engagement commun pour la vérité et la paix. Je vous confie tous à l'intercession de Marie et je vous recommande : n'oubliez pas de prier pour moi !
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source : www.vatican.va/
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http://www.papefrancois.fr
 
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