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 François ouvre l'année judiciaire au Vatican

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François ouvre l'année judiciaire au Vatican Empty
MessageSujet: François ouvre l'année judiciaire au Vatican   François ouvre l'année judiciaire au Vatican Icon_minitimeSam 25 Fév 2023 - 17:27

François ouvre l'année judiciaire au Vatican 2023_097

Samedi 25 février 2023


Ce samedi 25 février 2023, dans son discours à l'occasion de l'inauguration de l'année judiciaire au Vatican, le Pape François a rappelé l'importance de cultiver la justice une vertu à cultiver conjointement avec les autres vertus cardinales de prudence, de force et de tempérance.

Inauguration de l'Année judiciaire du Tribunal
de l'Etat de la Cité du Vatican :

Mesdames et Messieurs !

Je suis heureux de vous rencontrer pour l'inauguration de la 94e année judiciaire du Tribunal de l'État de la Cité du Vatican et je vous adresse à tous mes salutations cordiales.

Je remercie de leur présence M. Pat. M. Carlo Nordio, ministre de la justice, et M. Alfredo Mantovano, sous-secrétaire à la présidence du Conseil.

Je salue le Président du Tribunal, Giuseppe Pignatone, et le Promoteur de Justice, Alessandro Diddi, ainsi que les Magistrats de leurs bureaux respectifs. Je vous remercie pour votre engagement généreux et compétent dans l’administration de la justice, qui a été particulièrement lourd l’année dernière. Je remercie également pour cela vos collaborateurs et le personnel du Corps de la Gendarmerie, toujours disposés à fournir le soutien nécessaire à l'exercice de vos délicates responsabilités.

Je me réjouis de la présence de plusieurs représentants des plus hautes juridictions de l'État italien, que je salue et remercie, en souhaitant que cette occasion puisse aider la connaissance et le dialogue entre des personnes engagées dans le monde des institutions et en particulier de la justice.

Le temps qui s'est écoulé depuis notre dernière rencontre a malheureusement été marqué par des événements graves et imprévus, qui ont entraîné de profondes déchirures.

Après la terrible épreuve de la pandémie, avec ses lourdes conséquences de deuil et de crise, nous avons espéré une reprise rapide, alimentée et soutenue par un esprit de solidarité généralisé. Nous avons souhaité et oeuvré pour mettre de côté les égoïsmes et la soif de profit pour essayer de repartir ensemble, au niveau national et supranational, en faisant preuve d'un sens des responsabilités et d'une capacité de collaboration.

Grâce à Dieu, dans de nombreuses parties de la planète et dans de nombreuses initiatives, cette espérance et ce souhait ont trouvé une réalisation concrète, avec l'engagement aux côtés des croyants et des non-croyants.

Malheureusement, au moment même où l'on cherchait à progresser sur cette voie de reprise progressive, l'éclatement du conflit en Ukraine et son évolution tragique ont plongé le monde entier dans une crise profonde, aggravée par les multiples foyers de guerre qui continuent à éclater aussi dans d'autres nations. En effet, il y a des guerres qui touchent parfois de plus près, mais la réalité est que les conflits dans le monde sont nombreux, et sont une sorte d'autodestruction (voir Conférence-presse dans le vol de retour du Soudan du Sud, 5 février 2023).

Face à ces scénarios, l’aspiration à la paix et à la justice grandit en nous. Le besoin de témoigner pour aider à construire la paix et la justice se renforce dans notre conscience, jusqu'à devenir impératif.

Comme je l'ai rappelé lors du récent voyage en République démocratique du Congo, "dans un monde découragé par la violence et la guerre, les chrétiens font comme Jésus. Il a presque insisté, répété aux disciples : Paix, paix à vous ! (cf. Jn 20,19.21) ; et nous sommes appelés à faire nôtre et à dire au monde cette annonce inespérée et prophétique du Seigneur, annonce de paix. [...] Oui, les chrétiens, envoyés par le Christ, sont appelés par définition à être conscience de paix du monde" (Homélie de la Messe à Kinshasa, 1er février 2023).

Tout engagement en faveur de la paix implique et requiert un engagement en faveur de la justice. La paix sans justice n'est pas une paix véritable, elle n'a pas de fondations solides ni de perspectives d'avenir. Et la justice n'est pas une abstraction ou une utopie. Dans la Bible, elle est l'accomplissement honnête et fidèle de tout devoir envers Dieu, elle est l'accomplissement de sa volonté. Ce n'est pas seulement le fruit d'un ensemble de règles à appliquer avec expertise technique, mais c'est la vertu pour laquelle nous donnons à chacun ce qui lui revient, indispensable au bon fonctionnement de tout domaine de la vie commune et pour que chacun puisse mener une vie sereine. Une vertu à cultiver par l'engagement de conversion personnelle et à exercer avec les autres vertus cardinales de la prudence, de la forteresse et de la tempérance [1].

Cette vertu est confiée de façon éminente à la responsabilité de ceux qui sont engagés dans le domaine judiciaire, pour permettre le rétablissement de la paix violée entre les différents sujets de la communauté en litige entre eux et au sein de la communauté.

C'est dans cette perspective que travaillent les Tribunaux de l'État de la Cité du Vatican, qui jouent au profit du Saint-Siège un rôle précieux lorsqu'il s'agit de régler des différends de nature civile ou pénale. Ce sont des litiges qui, par leur nature, sortent du champ de compétence des tribunaux du Saint-Siège et des tribunaux canoniques et qui doivent être jugés sur la base d'un ensemble complexe de sources canoniques et civiles, tel que celui prévu par l'ordre du Vatican, dont l'application requiert des compétences spécifiques.

Ces dernières années, ces conflits juridiques et les procédures qui s’y rapportent se sont multipliés, et la gravité des comportements qui apparaissent, en particulier dans le domaine de la gestion de patrimoine et de la gestion financière, a augmenté dans de nombreux cas. Il faut être clair et éviter le risque de "confondre le doigt et la lune" : le problème n'est pas les processus, mais les faits et les comportements qui les déterminent et les rendent douloureusement nécessaires. En effet, de tels comportements, de la part de membres de l'Église, nuisent gravement à son efficacité à refléter la lumière divine. Grâce à Dieu, cependant, "le désir profond de cette lumière et la disponibilité de l'Eglise à l'accueillir et à la partager ne disparaissent pas [...]" [2], parce que les disciples du Christ sont "appelés à être "lumière du monde" ( Mt 5, 14). C'est ainsi que l'Eglise reflète l'amour salvifique du Christ qui est la Lumière du monde (cf. Jn 8, 12)" [3].

Chers frères et soeurs, l'Eglise "remplit son mandat surtout lorsqu'elle témoigne, en paroles et en oeuvres, de la miséricorde qu'elle-même a reçue gratuitement" [4]. "Comme est belle cette réalité de la foi pour notre vie : la miséricorde de Dieu ! Un amour si grand, si profond celui de Dieu vers nous, un amour qui ne vient pas moins, toujours saisit notre main et nous soutient, nous relève, nous guide" [5]. Un amour qui se fait proche, miséricordieux et tendre.

Avec cette attitude de miséricorde et de proximité, nous sommes appelés à regarder nos frères et soeurs, surtout quand ils sont en difficulté, quand ils se trompent, quand ils sont soumis à l'épreuve du jugement. Une preuve qui est parfois nécessaire, lorsqu'il s'agit de déterminer des comportements qui obscurcissent le visage de l'Eglise et provoquent un scandale dans la communauté des fidèles. L’exercice d’un discernement rigoureux, qui "empêche de développer une morale froide de bureau dans le traitement des sujets les plus délicats" [6], ainsi que le recours prudent au canon de l’équité, qui peut favoriser la recherche de l’équilibre nécessaire entre justice et miséricorde, sont d’une aide à cet égard. La miséricorde et la justice ne sont pas des alternatives mais elles marchent ensemble, elles progressent en équilibre vers le même but, car la miséricorde n'est pas la suspension de la justice, mais son accomplissement (cf. Rm 13,8-10).

Chers magistrats, la voie de la justice rend possible une fraternité dans laquelle tous sont protégés, en particulier les plus faibles. Je vous souhaite à tous de travailler en gardant toujours vivante cette conscience et la tension vers la vérité. Je vous bénis et vous assure de ma prière. S'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi. Merci.
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[1] Discours aux représentants de l'Association nationale des magistrats, 9 février 2019.

[2] Cst. Ap. In Ecclesiarum communione (6 janvier 2023), 4.

[3] Coût. Ap. Praedicate Evangelium (19 mars 2022), 2.

[4] Ibid., 1.

[5] Homélie pour l'installation sur la "Cathedra romana", 7 avril 2013.

[6] Exhortation. Ap. postsin. Amoris laetitia, 312.
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Source : www.vatican.va
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