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 Un souffle pour affronter les grands défis

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MessageSujet: Un souffle pour affronter les grands défis   Un souffle pour affronter les grands défis Icon_minitimeMar 1 Nov 2022 - 16:15

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"Écouter, marcher et annoncer", c’est autour de ces trois axes que le Pape François a tracé, ce lundi 31 octobre 2022,  la feuille de route des célébrations du huitième centenaire de Saint François, en recevant les membres de la coordination ecclésiale chargée d’organiser les commémorations.

Message du Saint-Père :

Chers frères et soeurs, bonjour et bienvenue !

Je suis heureux de vous rencontrer, désormais à proximité du huitième centenaire franciscain (2023-2026), qui s'annonce comme un pèlerinage qui, de la Vallée sainte réatine, en passant par La Verna, arrivera à Assise, où tout a commencé. Je remercie pour les paroles qui ont été adressées par le Père Général des Frères Mineurs.

Quand j'ai choisi de m'appeler François, je savais que je faisais référence à un saint si populaire, mais aussi si incompris. En effet, François est l'homme de la paix, l'homme de la pauvreté, l'homme qui aime et célèbre la création ; mais quelle est la racine de tout cela, quelle est la source ? Jésus Christ. C'est un amoureux de Jésus-Christ, qui pour le suivre n'a pas peur de faire le ridicule mais va de l'avant. La source de toute son expérience est la foi. François la reçoit en don devant le Crucifié, et le Seigneur Crucifié et Ressuscité lui révèle le sens de la vie et de la souffrance humaine. Et quand Jésus lui parle en la personne du lépreux, il éprouve la grandeur de la miséricorde de Dieu et sa propre condition d'humilité. C'est pourquoi, plein de gratitude et d'étonnement, le Pauvre homme passait des heures avec son Seigneur et disait : "Qui es-tu ? Qui suis-je ?" De cette source, il reçoit en abondance l'Esprit Saint, qui le pousse à imiter Jésus et à suivre l'Évangile à la lettre. François a vécu l'imitation du Christ pauvre et l'amour pour les pauvres de manière inséparable, comme les deux faces d'une même médaille. [1]

Le prochain Centenaire franciscain sera une célébration non rituelle, s'il sait décliner ensemble l'imitation du Christ et l'amour pour les pauvres. Et cela sera possible aussi grâce à l'atmosphère qui se dégage des différents "lieux" franciscains, dont chacun possède un caractère particulier, un don fécond qui contribue à renouveler le visage de l'Eglise.

La première étape de cet itinéraire franciscain, par ordre chronologique (1223), est Fontecolombo, près de Rieti. Première étape en raison de la Règle et avec Greccio, lieu de la Crèche. Il s'agit d'une invitation puissante à redécouvrir dans l'incarnation de Jésus-Christ la "voie" de Dieu. Ce choix fondamental dit que l'homme est la "voie" de Dieu et, par conséquent, la seule "voie" de l'Église. Gaudium et spes l'exprime avec des mots mémorables où l'on lit : "En réalité, seul le mystère du Verbe incarné trouve une vraie lumière dans le mystère de l'homme. [...] C'est précisément en révélant le mystère du Père et de son amour qu'il dévoile aussi pleinement l'homme à l'homme et lui fait connaître sa très haute vocation" (n. 22).

La Verna avec les stigmates (1224) représente "le dernier sceau" - comme le dit Dante (Paradis, XI, 107) - qui rend le Saint assimilé au Christ crucifié et capable de pénétrer dans l'histoire humaine, radicalement marquée par la douleur et la souffrance. Saint Bonaventure écrira que "la chair très sainte" de François, "crucifiée avec ses vices", transformée "en nouvelle créature, montrait aux yeux de tous, par un privilège singulier, l'effigie de la Passion du Christ et, par un miracle jamais vu, anticipait l'image de la résurrection" (LegM XV, 1 : FF 1246).

Enfin, Assise (1226), avec le Transit de François à la Porziuncola, dévoile du christianisme l'essentiel : l'espérance de la vie éternelle. Ce n'est pas un hasard si la tombe du Saint, placée dans la Basilique inférieure, est devenue au fil du temps l'aimant, le coeur battant d'Assise : signe sans équivoque de la présence de celui dont "la vie admirable / mieux en gloire du ciel se chanterait" (Paradis, XI, 95-96).

Après huit siècles, Saint François reste un mystère. De même que reste intacte la question de frère’ Masseo : "Pourquoi à toi tout le monde vient après, et toute personne semble vouloir te voir et t'entendre et t'obéir ?" (Fioretti, X : FF 1838). Pour trouver une réponse, il faut se mettre à l'école du Pauvre, en retrouvant dans sa vie évangélique la voie pour suivre les traces de Jésus. Concrètement, cela signifie écouter, marcher et annoncer jusqu'aux banlieues.

Écouter, d'abord. François, devant le Crucifié, entend la voix de Jésus qui lui dit : "François, va et répare ma maison". Et le jeune François répond avec promptitude et générosité à cet appel du Seigneur : réparer sa maison. Mais quelle maison ? Petit à petit, il se rend compte qu'il ne s'agissait pas de faire le maçon et de réparer un édifice fait de pierres, mais d'apporter sa contribution à la vie de l'Eglise ; il s'agissait de se mettre au service de l'Eglise, en l'aimant et en travaillant pour qu'en elle se reflète toujours plus le Visage du Christ.

Deuxièmement, marcher. François a été un voyageur jamais arrêté, qui a traversé à pied d'innombrables villages et villages d'Italie, ne faisant pas manquer sa proximité avec les gens et remettant à zéro la distance entre l'Eglise et le peuple. Cette même capacité à "aller à la rencontre", plutôt qu'à "attendre au passage", est le style d'une communauté chrétienne qui ressent l'urgence de se faire voisine plutôt que de se replier sur elle-même. Cela nous enseigne que celui qui suit saint François doit apprendre à être ferme et marchante : ferme dans la contemplation, dans la prière, et ensuite aller de l'avant, marcher dans le témoignage, le témoignage du Christ.

Enfin, annoncer jusqu'aux banlieues. Tout le monde a besoin de justice, mais aussi de confiance. Seule la foi rend à un monde fermé et individualiste le souffle de l'Esprit. Avec ce supplément de souffle, les grands défis présents, tels que la paix, le soin de la maison commune et un nouveau modèle de développement pourront être affrontés, sans se soumettre aux faits qui semblent insurmontables.

Chers frères et soeurs, je vous encourage à vivre en plénitude le Centenaire Franciscain attendu. Je souhaite vivement que ce parcours spirituel et culturel puisse se conjuguer avec le Jubilé de 2025, dans la conviction que Saint François d'Assise pousse encore aujourd’hui l'Eglise à vivre sa fidélité au Christ et sa mission en notre temps. Je vous bénis tous de tout coeur, et je vous demande de prier pour moi. Merci !

[1] Voir Message pour la XXIXe Journée mondiale de la jeunesse (21 janvier 2014).
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Source : www.vatican.va
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http://www.papefrancois.fr
 
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