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 Rencontre avec les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres de Bologne

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Rencontre avec les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres de Bologne Empty
MessageSujet: Rencontre avec les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres de Bologne   Rencontre avec les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres de Bologne Icon_minitimeDim 1 Oct 2017 - 19:54

Rencontre avec les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres de Bologne MPOR_20171001_296-740x493



« Je vous remercie de votre témoignage… la vie consacrée est une gifle à la mondanité spirituelle. Continuez ! » C’est la conclusion du discours que le pape a improvisé devant les prêtres, les religieux, les séminaristes et les diacres permanents du diocèse de Bologne (Italie), ce Dimanche 1er octobre 2017.

Depuis la cathédrale San Pietro de la ville, à l’occasion de sa visite pastorale dans le diocèse, le pape a recommandé aux prêtres de vivre « une expérience d’appartenance » au diocèse pour ne pas devenir « trop ‘individuels’, trop seuls, avec le danger de devenir inféconds, nerveux… ». Il a aussi exhorté à « la transparence chrétienne… le courage de parler de tout ».

Sans être « un populiste », le pasteur doit « discuter avec la réalité d’un peuple ». Il s’agit notamment de ne pas laisser les églises « fermées » : « ce n’est pas un bureau de syndicat… C’est le lieu où tu viens adorer le Seigneur. Mais si un fidèle veut adorer le Seigneur et trouve la porte fermée, où va-t-il le faire ? »

Au fil de son discours prononcé d’abondance de cœur, le pape a fustigé les « arrivistes » qui pensent « le service presbytéral comme une carrière ecclésiastique… Les arrivistes font tant de mal … parce qu’ils sont en communauté » mais ils cherchent à « avancer de leur côté ».

S’adressant aux consacrés, il a mis en garde contre « la psychologie de la survie » qui revient à « attendre la voiture funéraire… C’est une attitude de défaite … qui conduit à un manque de pauvreté ». Et le pape de critiquer la tentation de « chercher la sécurité dans l’argent », « la route la plus adaptée pour aller à la mort ». « Quand les biens matériels d’un institut religieux s’écroulent, je dis ‘merci Seigneur’ », a-t-il lancé sous les applaudissements.

Il ne faut pas non plus chercher la sécurité dans « les vocations » : « La psychologie de la survie te conduit à vivre mondainement, avec des espérances mondaines, et non à se mettre sur le chemin de l’espérance divine, l’espérance de Dieu. »
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Source : https://fr.zenit.org/

Texte intégral :

Je vous remercie pour votre accueil et je vous salue cordialement en commençant par votre évêque Monseigneur Douglas Regattierri. Ma présence aujourd’hui au milieu de vous montre surtout ma proximité avec votre engagement d’évangélisation. C’est la principale mission des disciples du Christ : annoncer et témoigner l’Evangile dans la joie.

L’évangélisation est plus efficace quand elle est faite avec une unité d’intentions et avec une collaboration sincère entre les diverses réalités ecclésiales et entre les différents sujets pastoraux, qui trouvent dans l’évêque un point de référence et de cohésion sûr. Coresponsabilité est le mot clé, aussi bien pour poursuivre le travail commun dans les lieux de la catéchèse, de l’éducation catholique, de la promotion humaine et de la charité ; aussi bien dans la recherche courageuse, devant les défis pastoraux et sociaux, de formes nouvelles de coopération et de présence ecclésiale sur le territoire. Le fait même de voir une Eglise qui s’efforce d’avancer dans la fraternité et l’unité est déjà un témoignage efficace de foi. Si ce n’est pas le cas, le reste ne sert à rien. Quand l’amour du Christ est mis au-dessus de tout, même des légitimes exigences particulières, alors on devient capable de sortir de soi-même, de sortir de soi aussi bien au niveau personnel que du groupe et, toujours dans le Christ, d’aller à la rencontre de ses frères.

Les plaies de Jésus restent visibles dans tellement d’hommes et de femmes qui vivent aux marges de la société, même les enfants : signes de la souffrance, des privations, de l’abandon et de la pauvreté. Personnes blessées par les dures épreuves de la vie, qui sont humiliées, qui se trouvent en prison ou à l’hôpital. En s’approchant et en soignant avec tendresse ces plaies, souvent pas seulement corporelles mais aussi spirituelles, nous sommes nous même purifiés et transformés par la miséricorde de Dieu. Ensemble, pasteurs et fidèles laïcs, nous expérimentons la grâce d’être d’humbles et généreux porteurs de la lumière et de la force de l’Evangile. A propos de ce premier devoir du diaconat auprès des pauvres, il me plait de rappeler l’exemple de Saint Vincent de Paul qui, il y a deux cent ans commençait en France une véritable « révolution » de la charité. A nous aussi, il est demandé de nous immerger avec une ardeur apostolique dans la mer ouverte de la pauvreté de notre temps, reconnaissant cependant que seuls nous ne pouvons rien faire. « Si le Seigneur ne construit pas la maison, les constructeurs se fatiguent inutilement » (Psaumes 127,1).

Cependant, il est nécessaire de réserver un temps adéquat à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu : la prière est la force de notre mission – ainsi que récemment nous l’a démontré aussi sainte Thérèse de Calcutta. La rencontre constante avec le Seigneur dans la prière devient indispensable aussi bien pour les prêtres et les personnes consacrées, que pour les acteurs pastoraux, appelés à sortir de leur « jardin » et à aller vers les périphéries existentielles. Pendant que la pression apostolique nous conduit à sortir – mais toujours sortir avec Jésus –, nous sentons un besoin profond de rester étroitement unis au centre de la foi et de la mission, le cœur du Christ plein de miséricorde et d’amour. Dans la rencontre avec Lui, nous sommes contaminés par son regard, celui qu’il posait avec compassion sur les personnes qu’il rencontrait sur les routes de Galilée. Il s’agit de retrouver la capacité de « regarder », la capacité de regarder ! Aujourd’hui on peut voir tant de visages au travers des moyens de communication, mais il y a le risque de regarder toujours moins dans les yeux des autres. C’est en regardant avec respect et amour les personnes que nous pouvons faire nous aussi la révolution de la tendresse. Je vous invite à la faire, à faire cette révolution de la tendresse.

Parmi tous ceux qui ont le plus besoin d’expérimenter cet amour de Jésus, il y a les jeunes. Grâce à Dieu les jeunes sont une partie vivante de l’Eglise – la prochaine Assemblée du Synode des Evêques les intéresse directement – ils peuvent communiquer aux contemporains leur témoignage : les jeunes apôtres des jeunes, ainsi que l’écrit le bienheureux Paul VI dans l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (cfr n. 72). L’Eglise compte beaucoup sur eux et elle est consciente de leurs grandes ressources, de leur attitude pour le bien, le beau, la liberté authentique et la justice. Ils ont besoin d’être aidés à découvrir les dons dont le Seigneur les a dotés, encouragés à ne pas craindre face aux grands défis du moment présent. C’est pour cela que j’encourage à les rencontrer, à les écouter, à avancer avec eux, afin qu’ils puissent rencontrer le Christ et son message d’amour libérateur. Dans l’évangile et dans le témoignage cohérent de l’Eglise les jeunes peuvent trouver cette perspective de vie qui les aide à dépasser le conditionnement d’une culture suggestive qui exalte le moi jusqu’à l’idolâtrer – ces personnes on devrait les appeler « je, moi, avec moi, pour moi et toujours avec moi » – et qui leur ouvre en revanche des propositions et projets de solidarité. Pour pousser les jeunes, il faut aujourd’hui rouvrir le dialogue entre les jeunes et les anciens, les jeunes et les grands parents. On comprend que les plus âgés aillent à la retraite, mais leur vocation ne va pas à la retraite, et eux doivent donner à nous tous, et surtout aux jeunes, la sagesse de la vie. Nous devons apprendre à faire de sorte que les jeunes rencontrent les anciens, qu’ils aillent vers eux. Le prophète Joël a une belle phrase dans le chapitre III, verset 1 : « Les vieux feront des rêves et les jeunes prophétiseront ». C’est la recette révolutionnaire d’aujourd’hui. Que les vieux n’entrent pas dans l’attitude qui fait dire : « Mais, ce sont des choses passées, tout est rouillé… », non, rêve ! Rêve ! Et le rêve des vieux fera que les jeunes iront de l’avant, qu’ils s’enthousiasmeront, qu’ils soient des prophètes. Mais ce sera vraiment le jeune qui fera rêver le vieux et qui ensuite prendra ces rêves. Je vous recommande, à vous, dans vos communautés, dans vos paroisses, dans vos groupes, faites en sorte qu’il y ait ce dialogue. Ce dialogue fera des miracles.

Une Eglise attentive aux jeunes est une Eglise famille de familles. Je vous encourage dans votre travail avec les familles et pour la famille, qui vous engage pendant cette année pastorale de réflexion sur l’éducation et l’amour. Je reviens sur le sujet des plus âgés, parce qu’il me tient à cœur. Un jeune qui n’a pas appris, qui ne sait pas caresser un ancien, il lui manque quelque chose. Et un ancien qui n’a pas la patience d’écouter un jeune, il lui manque quelque chose. Tous les deux doivent s’aider et aller de l’avant ensemble. L’éducation à l’affectivité et à l’amour. C’est un travail que le Seigneur nous demande de faire d’une manière particulière en ce moment, qui est un moment difficile aussi bien pour la famille en tant qu’institution et cellule de base de la société, aussi bien pour les familles réelles, qui supportent une bonne partie du poids de la crise socio-économique sans recevoir un soutien adapté en échange. Mais vraiment quand la situation est difficile, Dieu fait sentir sa proximité, sa grâce, la force prophétique de sa Parole. Et nous, nous sommes appelés à être des témoins, des médiateurs de cette proximité aux familles et de cette force prophétique pour la famille. Ici aussi je m’arrête sur autre chose. Quand je confesse et qu’il vient une femme ou un homme jeune et qu’il me dit qu’il est fatigué, qu’il perd aussi patience avec ses enfants parce qu’il a tant à faire, moi, la première question que je pose est : « Combien d’enfants avez-vous ? », ils disent deux, trois … Ensuite je pose une autre question : « Vous jouez avec vos enfants ? ». Et bien des fois j’ai entendu des parents, surtout des pères : ‘Père, quand je sors de la maison ils dorment, et quand je rentre ils sont tous au lit ». Cette situation socio-économique ferme la belle relation des parents avec les enfants. Nous devons travailler afin que cela n’arrive pas, afin que les parents puissent perdre du temps en jouant avec leurs enfants. C’est important !

Chers prêtres… vous n’avez pas d’enfants… si il y en a un ici, gréco-catholique, qui en a ; mais vous vous n’en avez pas, et on dit que quand Dieu ne donne pas de fils, le diable donne des neveux ! Chers prêtres, à vous de manière spéciale est confié le ministère de la rencontre avec le Christ ; et ceci présuppose votre rencontre quotidienne avec Lui, votre vie en Lui. Je vous souhaite de redécouvrir continuellement, dans les diverses étapes du chemin personnel et ministériel, la joie d’être prêtres. Ne perdez pas cette joie ! Ne la perdez pas. Peut-être la lecture des quatre numéros finaux de Evangelii nuntiandi de Paul VI vous aidera : il parle de cela. La joie. Ne pas perdre la joie. Si souvent, les personnes trouvent des prêtres tristes, renfrognés, avec la figure d’un piment au vinaigre, je pense parfois : mais toi avec quoi as-tu déjeuné ? Café au lait ou vinaigre ? Non. La joie, la Joie ! Et si tu trouves le Seigneur, tu seras joyeux. La joie d’être prêtre, d’être appelé par le Seigneur pour le suivre afin de porter sa parole, son pardon, sa grâce. La joie de finir la journée fatigué : ça c’est beau ! Ne pas avoir besoin de pilules pour dormir. Tu es fatigué, va au lit et tu t’endors. C’est un appel qui ne finit jamais de me surprendre, l’appel du Seigneur. Chaque jour il nous est renouvelé dans la célébration et dans la rencontre avec le peuple de Dieu auquel nous sommes envoyés. Que le Seigneur vous aide à travailler avec joie dans sa vigne en tant que travailleurs accueillants, patients et surtout miséricordieux. Comme l’était Jésus. Et que vous puissiez répandre dans les personnes et les communautés l’esprit missionnaire.

Chers frères et chères sœurs du diocèse de Cesena-Sarsina, ne vous découragez pas face aux difficultés. Soyez tenaces pour rendre témoignage de l’Evangile, en marchant ensemble : prêtres, consacrés, diacres et fidèles laïcs. Parfois il y aura des incompréhensions, mais quand il y a des incompréhensions, parlez-en, ou parlez avec le curé, pour qu’il vous aide. Ne jamais médire ! Les médisances détruisent une communauté : une communauté religieuse, une communauté paroissiale, une communauté diocésaine, une communauté presbytérale. Les bavardages sont un acte de « terrorisme ». Oui, bavarder c’est du terrorisme, parce que tu vas, tu mets le bavardage – qui est une bombe –, tu détruis l’autre et tu t’en vas content. Médire c’est cela. Pensez-y. Que dit Jésus ? « Si tu as quelque chose contre ton frère, vas, dis-lui en face » (cfr Mt 18,15). Sois courageux, sois courageuse. Si tu n’as pas le courage de le dire, mords toi la langue. Ainsi ça ira bien. Dans votre chemin sentez-vous toujours accompagnés et soutenus par la promesse du Seigneur, telle est la force de l’Esprit Saint. Je vous remercie de tout cœur pour cette rencontre et je confie à chacun de vous et à votre communauté, les projets et les espérances à la Sainte Vierge, que vous invoquez avec un titre très beau : « Notre Dame du peuple » – pas populiste ! – elle est mère du peuple, elle est bonne. Je vous bénis de tout cœur et vous demande, s’il vous plait, de prier pour moi. Maintenant je vous donne la bénédiction.
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Source : https://fr.zenit.org/
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