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 Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !

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Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !  Empty
MessageSujet: Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !    Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !  Icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 18:48

Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !  AFP4287172_Articolo

Lundi 22 Juin 2015

Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous !


Au deuxième jour de son déplacement dans le Piémont, dans le nord-ouest de l’Italie, François a rencontré lundi matin l’Église vaudoise. Devant les représentants de cette dernière, le Souverain Pontife a demandé pardon au nom de l’Église catholique pour « les attitudes et les comportements non chrétiens, même non humains, que, dans l’Histoire, nous avons eu contre vous ». « Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous ! » a clamé le Pape.

Ce dernier regrette que les « frères » « n’acceptent pas leurs différences et finissent par faire la guerre les uns contre les autres ». Il « ne peut que s’attrister face aux différends et les violences commises au nom de la propre foi ». Le Souverain Pontife demande « au Seigneur de nous donner la grâce de nous reconnaitre tous pécheurs et de savoir nous pardonner les uns les autres », car il faut que « s’ouvre de nouvelles routes pour vivre notre fraternité, ce à quoi nous ne pouvons pas nous soustraire » : ainsi le Pape a demandé pardon.

Mais ces « dernières années », le Saint-Père s’est réjoui de la « redécouverte de la fraternité qui unit ceux qui croient en Jésus Christ et qui ont été baptisé en son nom ». Cela « nous permet de cueillir le profond lien qui nous uni déjà, malgré nos différences, poursuit le Pape. Il s’agit d’une communion encore en chemin. » Et à François d’espérer qu’elle « puisse devenir pleine et visible, dans la vérité et la charité », grâce à « la prière, la conversion personnelle continuelle et communautaire et avec l’aide des théologiens ».

Le Pape s’est aussi dit « reconnaissant » envers le Seigneur en constatant que « les relations entre catholiques et les vaudois aujourd’hui sont toujours plus fondées sur le respect mutuel et la charité fraternelle ». Dans les faits, cela passe par exemple par la collaboration pour la publication en italien d’une traduction interconfessionnelle de la Bible, par les ententes pastorales pour la célébration du mariage et, plus récemment, par la rédaction d’un appel conjoint contre la violence faite aux femmes.

L’unité, selon le Souverain Pontife, ne signifie cependant pas « uniformité ». François reconnait à tous les « frères » une « même origine », bien qu’ils « ne soient pas identiques » : les communautés chrétiennes n’avaient pas toutes « le même style, ni la même organisation interne », explique-t-il. Parfois même, à l’intérieur de la même petite communauté y avait-il « divers charismes ». Également « l’annonce de l’Évangile pouvait être différent ». Mais nous « sommes appelés à continuer de cheminer ensemble », notamment dans l’évangélisation, « un cadre dans lequel s’ouvrent de vastes possibilités de collaboration », pour « aller ensemble à la rencontre des hommes et femmes d’aujourd’hui, qui semblent parfois tellement distraits et indifférents ».

Un autre domaine dans lequel les deux Églises peuvent travailler ensemble, selon François : « le service à l’humanité qui souffre, aux pauvres, aux malades, aux migrants », aux « derniers ».

L’Église vaudoise, ou Table vaudoise, est née au XIIème siècle, quatre siècles avant la Réforme de Luther. Après avoir été déclaré hérétique un siècle plus tard, elle a été victime de persécutions. Elle compte aujourd’hui 45'000 fidèles, dont 30'000 en Europe, surtout en Italie du nord.
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Source : http://fr.radiovaticana.va/news/

Texte en Intégralité :

Chers frères et sœurs,


C’est une grande joie de me trouver aujourd’hui parmi vous. Je vous salue tous avec les paroles de l’apôtre Paul : « A vous qui êtes de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, nous souhaitons grâce et paix » (1 Thess 1,1 – Traduction italienne interconfessionnelle en langue courante). Je salue en particulier le modérateur de la Tavola Valdese, le révérend pasteur Eugenio Bernardini, et le pasteur de cette communauté de Turin, le révérend Paolo Ribet, que je remercie sincèrement de leur si aimable invitation. L’accueil cordial que vous me réservez aujourd’hui me fait penser aux rencontres avec les amis de l’Eglise évangélique vaudoise de Rio de la Plata (Uruguay, ndlr), dont j’ai pu apprécier la spiritualité et la foi et apprendre tant de bonnes choses.

L’un des principaux fruits que le mouvement oecuménique a déjà permis de recueillir ces dernières années, est la redécouverte de la fraternité qui unit tous ceux qui croient en Jésus-Christ et qui sont baptisés dans son nom. Ce lien n’est pas fondé sur des critères simplement humains, mais sur le partage radical de l’expérience fondatrice de la vie chrétienne : la rencontre de l’amour de Dieu qui se révèle ne Jésus-Christ et l’action transformatrice de l’Esprit Saint qui nous assiste sur le chemin de la vie.

La redécouverte de cette fraternité nous permet de saisir le lien profond qui nous unité déjà malgré nos différences. Il s’agit d’une communion encore en chemin – et l’unité se fait en chemin – une communion qui, par la prière, par la conversion personnelle et communautaire permanente, et avec l’aide des théologiens, dont nous espérons, confiants dans l’action de l’Esprit Saint, qu’elle puisse devenir une communion pleine et visible dans la vérité et dans la charité. L’unité qui est le fruit de l’Esprit Saint ne signifie pas l’uniformité.

Les frères en effet ont en commun une même origine, mais ils ne sont pas identiques. C’est bien clair dans le Nouveau Testament où, bien que soient appelés « frères » tous ceux qui partageaient la même foi en Jésus-Christ, on perçoit que les communautés chrétiennes, dont ils faisaient partie n’avaient pas toutes le même style, ni la même organisation interne. Et même, à l’intérieur d’une même petite communauté, différents charismes pouvaient jaillir (cf. 1 Co 12-14) et il y avait même des différences dans la façon d’annoncer l’Evangile, parfois des divergences (cf. Ac 15,36-40). Il est hélas arrivé – et il arrive encore – que des frères n’acceptent pas leurs différences, et finissent par se faire la guerre. En réfléchissant à l’histoire de nos relations, nous ne pouvons que nous attrister devant les différends et les violence commises au nom de la foi et je demande au Seigneur qu’il nous donne la grâce de nous reconnaître tous pécheurs et de savoir nous pardonner les uns les autres. C’est à l’initiative de Dieu qui ne se résigne jamais devant le péché de l’homme que s’ouvrent de nouvelles voies pour vivre notre fraternité et nous ne pouvons pas nous y soustraire.

De la part de l’Eglise catholique, je vous demande pardon. Je vous demande pardon pour les attitudes et pour les comportements non-chrétiens, et même non-humains, qu’au cours de l’histoire nous avons eus à votre encontre. Au nom du Seigneur Jésus Christ, pardonnez-nous!

C’est pourquoi nous sommes profondément reconnaissants au Seigneur de constater quel les relations entre catholiques et vaudois sont aujourd’hui toujours plus fondées sur le respect mutuel et sur la charité fraternelle. De nombreuses occasions ont contribué à rendre ces rapports plus solides; Je pense, pour n’en citer que quelques exemples – le révérend Bernardini l’a également fait – à la collaboration pour la publication en italien d’une traduction interconfessionnelle de la Bible, aux accords pastoraux pour la célébration du mariage et plus récemment à la rédaction d’un appel commun contre la violence faite aux femmes.

Parmi de nombreux contacts cordiaux dans différents contextes locaux, où l’on partage la prière et l’étude des Ecritures, je voudrais rappeler l’échange oecuménique de dons accompli à l’occasion de Pâques à Pinerolo, par l’Eglise vaudoise de Pinerolo et par le diocèse. L’Eglise vaudoise a offert aux catholiques le vin de la célébration de la Veillée pascale et le diocèse catholique a offert à ses frères vaudois le pain de la Sainte Cène du dimanche de Pâques. C’est, entre les deux Eglises, un geste qui dépasse de beaucoup la simple courtoisie et qui d’une certaine façon fait goûter à l’avance - goûter à l’avance d’une certaine façon – cette unité de la table eucharistique à laquelle nous aspirons.

Encouragés par ces pas, nous sommes appelés à continuer à marcher ensemble. Un domaine dans lequel s’ouvrent d’amples possibilités de collaboration entre vaudois et catholiques est l’évangélisation.

Conscients que le Seigneur nous a précédés et nous précède toujours dans l’amour (cf. 1 Jn 4,10), allons ensemble à la rencontre des hommes et des femmes d’aujourd’hui, qui semblent parfois si distraits et si indifférents, pour leur transmettre le cœur de l’Evangile, c’est-à-dire « la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus-Christ mort et ressuscité » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, 36). Un autre domaine où nous pouvons travailler toujours plus unis est celui du service de l’humanité qui souffre, des pauvres, des malades, des migrants. Merci de ce que vous avez dit sur les migrants.

De l’œuvre libératrice de la grâce en chacun de nous découle l’exigence de témoigner du visage miséricordieux de Dieu qui prend soin de tous, et, en particulier de qui se trouve dans le besoin. Le choix des pauvres, des laissés-pour-compte, de ceux que la société exclut, nous rapproche du cœur de Dieu, qui s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (cf. 2 Co 8,9), et, par conséquent, nous rapproche davantage les uns des autres.

Que les différences sur des questions anthropologiques et éthiques importantes qui continuent d’exister entre catholiques et vaudois, ne nous empêchent pas de trouver des formes de collaboration dans ces domaines et dans d’autres. Si nous marchons ensemble, le Seigneur nous aide à vivre cette communion qui est antérieure à toute opposition.

Chers frères et sœurs, je vous remercie de nouveau de cette rencontre, dont je voudrais qu’elle confirme d’une façon nouvelle d’être les uns avec les autres : en regardant avant tout la grandeur de notre foi commune et de notre vie dans le Christ et dans l’Esprit Saint, et seulement après, les divergences qui subsistent encore.

Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous demande, je vous en prie, de prier pour moi : j’en ai besoin. Que le Seigneur nous accorde à tous sa miséricorde et sa paix.
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Source : http://www.zenit.org/fr/
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