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 La fécondité du service dépend de la foi

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La fécondité du service dépend de la foi  Empty
MessageSujet: La fécondité du service dépend de la foi    La fécondité du service dépend de la foi  Icon_minitimeDim 7 Juin 2015 - 16:49

La fécondité du service dépend de la foi  ANSA823674_Articolo

Samedi 6 Juin 2015

La fécondité du service dépend de la foi


« La fécondité de notre service dépend surtout de la foi », affirme le pape François dans un discours préparé pour les consacrés de Bosnie-Herzégovine qu’il a rencontrés ce 6 juin 2015, à l’occasion de son voyage apostolique dans le pays. Il les encourage à se tourner vers la Vierge Marie dont le secret est « la foi, cette foi simple, telle qu’il en suffit d’une miette pour transporter les montagnes ».

Après le déjeuner et un temps de repos, le pape François a quitté la nonciature apostolique en papamobile, pour rejoindre la cathédrale de Sarajevo, dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, où il a rencontré les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes. C’était le troisième rendez-vous officiel de la journée, après la rencontre avec les autorités et la messe.

En entrant dans la cathédrale – sous les ovations enthousiastes – le pape s’est recueilli quelques instants devant la tombe du Serviteur de Dieu Josip Stadler, premier archevêque de Sarajevo et édificateur de la cathédrale. Après les salutations du cardinal Vinko Puljić, archevêque de la ville et les témoignages d’un prêtre, d’un religieux et d’une religieuse, le pape s’est adressé aux participants d’abondance de cœur. Mais il leur a remis le discours qu’il avait préparé.

« J’imagine que la situation numériquement minoritaire de l’Église catholique dans votre terre, comme aussi les insuccès du ministère, font que parfois vous vous sentez comme les disciples de Jésus lorsque, même en s’étant fatigués toute la nuit, ils n’avaient rien pris (cf. Lc 5, 5). Mais c’est vraiment en ces moments, si nous nous confions au Seigneur, que nous faisons l’expérience de la puissance de sa Parole, de la force de son Esprit qui renouvelle en nous la confiance et l’espérance », peut-on lire dans le texte.

« Nous sommes des témoins de la fraternité ! », souligne le pape qui a exhorté les participants « à faire grandir des communautés catholiques ouvertes et “en sortie”, capables d’accueil et de rencontre, et courageuses dans le témoignage évangélique », sans tomber « dans la tentation de devenir une espèce d’élite fermée sur elle-même ».

Discours initialement prévu par le pape François :

Chers frères et sœurs,

Je vous adresse à tous mon salut affectueux, et je l’étends aussi à vos confrères et consœurs malades et âgés qui ne peuvent être ici mais qui sont spirituellement avec nous. Je remercie le Cardinal Puljić pour ses paroles, ainsi que sœur Ljubica, don Zvonimir et frère Jozo, pour leurs témoignages. Je vous remercie tous pour le service que vous rendez à l’Évangile et à l’Église. Je suis venu dans votre terre comme pèlerin de paix et de dialogue, pour confirmer et encourager les frères dans la foi, et en particulier vous, appelés à travailler “à plein temps” dans la vigne du Seigneur. Il nous dit: «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde» (Mt 28, 20). C’est cela la certitude qui donne consolation et espérance, spécialement dans les moments difficiles du ministère. Je pense aux souffrances et aux épreuves passées et présentes de vos communautés chrétiennes. Même en vivant dans ce contexte, vous n’avez pas cédé, vous avez résisté, vous efforçant d’affronter les difficultés personnelles, sociales et pastorales avec un infatigable esprit de service. Que le Seigneur vous récompense!

J’imagine que la situation numériquement minoritaire de l’Église catholique dans votre terre, comme aussi les insuccès du ministère, font que parfois vous vous sentez comme les disciples de Jésus lorsque, même en s’étant fatigués toute la nuit, ils n’avaient rien pris (cf. Lc 5, 5). Mais c’est vraiment en ces moments, si nous nous confions au Seigneur, que nous faisons l’expérience de la puissance de sa Parole, de la force de son Esprit qui renouvelle en nous la confiance et l’espérance. La fécondité de notre service dépend surtout de la foi; la foi dans l’amour du Christ, dont rien ne pourra jamais nous séparer, comme affirme l’apôtre Paul (cf.Rm 8, 35-39), qui en ce qui concerne les épreuves s’y entendait! Et la fraternité aussi nous soutient et nous anime; la fraternité entre prêtres, entre religieux, entre laïcs consacrés, entre séminaristes; la fraternité entre nous tous, que le Seigneur a appelés à tout laisser pour le suivre, nous donne joie et consolation, et elle rend plus efficace notre travail. Nous sommes des témoins de la fraternité!

«Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau» (Ac 20, 28). Cette exhortation de saint Paul – rapportée dans les Actes des Apôtres – nous rappelle que si nous voulons aider les autres à devenir saints nous ne devons pas nous négliger nous-mêmes, c’est-à-dire notre sanctification. Et vice-versa, le dévouement au peuple fidèle de Dieu, l’immersion dans sa vie et surtout la proximité avec les pauvres et les petits, nous fait grandir dans la conformation au Christ. Le soin de son chemin personnel et la charité pastorale envers les gens vont toujours du même pas et s’enrichissent mutuellement. Ils ne sont jamais séparés.

Que signifie aujourd’hui pour un prêtre et pour une personne consacrée, de servir le troupeau de Dieu ici en Bosnie-Herzégovine ? Je pense que cela signifie mettre en œuvre la pastorale de l’espérance, en gardant les brebis qui sont au bercail, mais aussi en allant, en sortant à la recherche de tous ceux qui attendent la Bonne Nouvelle et ne savent pas trouver ou retrouver tout seuls le chemin qui conduit à Jésus. Rencontrer les gens là où ils vivent, et aussi cette partie du troupeau qui reste hors de l’enceinte, loin, parfois sans connaître encore Jésus Christ. Prendre soin de la formation des catholiques dans la foi et dans la vie chrétienne. Encourager les fidèles laïcs à être des protagonistes de la mission évangélisatrice de l’Église. Je vous exhorte donc à faire grandir des communautés catholiques ouvertes et “en sortie”, capables d’accueil et de rencontre, et courageuses dans le témoignage évangélique.

Le prêtre, le consacré est appelé à vivre les angoisses et les espérances de ses gens; à œuvrer dans les contextes concrets de son temps, souvent caractérisé par des tensions, des discordes, des méfiances, la précarité et la pauvreté. Devant ces situations plus douloureuses, demandons à Dieu un cœur qui sache s’émouvoir, une capacité d’empathie; il n’y a pas de meilleur témoignage que celui de se tenir proches des nécessités matérielles et spirituelles des gens. C’est notre tâche à nous évêques, prêtres et religieux de faire sentir aux personnes la proximité de Dieu, sa main qui réconforte et guérit; de s’approcher des blessures et des larmes de notre peuple; de ne pas se lasser d’ouvrir le cœur et de tendre la main à tous ceux qui demandent de l’aide et à tous ceux qui, peut-être par pudeur, ne nous le demandent pas, mais en ont un grand besoin. À ce sujet, je désire exprimer mon appréciation aux religieuses pour tout ce qu’elles font avec générosité et surtout pour leur présence fidèle et attentionnée.

Chers prêtres, religieux et religieuses, je vous encourage à poursuivre avec joie votre service pastoral, dont la fécondité est donnée par la foi et par la grâce, mais aussi par le témoignage d’une vie humble et détachée des intérêts du monde. Ne tombez pas, s’il vous plaît, dans la tentation de devenir une espèce d’élite fermée sur elle-même. Le témoignage sacerdotal et religieux généreux et limpide est un exemple et un encouragement pour les séminaristes et pour tous ceux que le Seigneur appelle à le servir. En vivant à côté des jeunes, les invitant à partager certaines expériences de service et de prière, vous les aidez à découvrir l’amour du Christ et à s’ouvrir à l’appel du Seigneur. Que les fidèles laïcs puissent voir en vous cet amour fidèle et généreux que le Christ a laissé comme testament à ses disciples!

Et une parole en particulier pour vous, chers séminaristes. Parmi les nombreux beaux témoignages de consacrés de votre terre, souvenons-nous du serviteur de Dieu Petar Barbarić. Il unit l’Herzégovine, où il naquit, et la Bosnie, où il fit profession, comme aussi tout le clergé, qu’il soit diocésain ou religieux. Que ce jeune candidat au sacerdoce, comme sa vie remplie de vertu, soit pour tous un grand exemple.

La Vierge Marie est toujours à nos côtés, comme mère attentionnée. Elle est la première disciple du Seigneur et un exemple de vie consacrée à Lui et à ses frères. Quand nous nous trouvons en difficulté, ou que nous rencontrons une situation devant laquelle nous sentons toute notre impuissance, tournons-nous vers elle avec la confiance des enfants. Et elle nous dit toujours – comme aux noces de Cana – : «Tout ce qu’il vous dira, faites-le» (Jn 2, 5). Elle nous enseigne à écouter Jésus et à suivre sa Parole, mais avec foi! C’est son secret que comme mère elle veut nous transmettre: la foi, cette foi simple, telle qu’il en suffit d’une miette pour transporter les montagnes!

Avec cet abandon confiant, nous pouvons servir le Seigneur avec joie et être partout des semeurs d’espérance. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis de tout cœur, vous tous et vos communautés. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.
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Source : http://www.zenit.org/fr

Discours réel du pape François :

J’ai préparé un discours pour vous, mais après avoir entendu le témoignage de ce prêtre, de ce religieux, de cette religieuse, j’éprouve le besoin de vous parler en improvisant.

Ils nous ont raconté leur vie, nous ont raconté leurs expériences, nous ont raconté tant de bonnes et mauvaises choses. Je remets le discours – qui est beau – au cardinal archevêque.

Ces témoignages parlent d’eux-mêmes. C’est la mémoire de votre peuple ! Un peuple qui oublie sa mémoire est un pays sans avenir. C’est la mémoire de vos pères et de vos mères dans la foi : ici trois personnes seulement ont parlé, mais derrière elles il y en a tant d’autres, hommes et femmes, qui ont souffert les mêmes choses.

Chères sœurs, chers frères, vous n’avez pas le droit d’oublier votre histoire. Non pour vous venger, mais pour faire la paix. Non pour regarder [ces témoignages] comme quelque chose d’étrange, mais pour aimer comme ils ont aimé. Dans votre sang, dans votre vocation, il y a la vocation, le sang de ces trois martyrs. Et il y a le sang et la vocation de tant de religieuses, tant de prêtres, tant de séminaristes. L’auteur de la lettre aux Hébreux nous dit : « Écoutez ce que je vous dis, n’oubliez pas vos ancêtres, ceux qui vous ont transmis la foi ». Ceux-ci [il indique les témoins] vous ont transmis la foi; ceux-ci vous ont transmis la manière de la vivre. Paul nous dit: « N’oubliez pas Jésus Christ », le tout premier Martyr. Et ceux-ci ont suivi les traces de Jésus.

Retrouver la mémoire pour faire la paix. Certains mots sont restés gravés dans mon cœur. Un mot, répété: « pardon ». Un homme, une femme qui se met au service du Seigneur et ne sait pas pardonner, ne le sert pas. Pardonner un ami qui t’a dit un gros mot, avec lequel tu t’es disputé, ou une sœur jalouse de toi, cela n’est pas si difficile. Mais pardonner quelqu’un qui te frappe, qui te torture, qui te marche dessus, qui te menace de son fusil pour te tuer, cela est difficile. Eux ils l’ont fait et prêchent de le faire!

Autre chose m’a frappé : les « 120 jours » de camp de concentration. Que de fois l’esprit du monde nous fait oublier nos ancêtres, les souffrances de nos ancêtres! Ces jours ont été comptés, non pas jour après jour mais minute après minute, car chaque minute, chaque heure, est une torture. Vivre tous ensemble, sales, sans repas, sans eau, dans la chaleur ou le froid, pendant tellement de temps! Et nous, on se plaint pour une dent qui fait mal, on veut la télévision dans nos chambres et autres conforts, on fait des commentaires sur la supérieure ou le supérieur quand le repas n’est pas très bon... N’oubliez pas, s’il vous plaît, les témoignages de vos ancêtres. Pensez à tout ce que ces personnes ont souffert; pensez à ces six litres de sang que ce père – le premier qui a parlé – a reçus pour survivre. Et menez une vie digne de la Croix de Jésus Christ.

On n’a pas besoin de caricatures, de sœurs, de prêtres, d’évêques, de séminaristes mondains. Ceux-là n’ont pas la mémoire des martyrs. Ils ont perdu la mémoire de Jésus Christ crucifié, notre unique gloire.

L’autre chose qui me vient à l’esprit est ce milicien qui a donné une poire à la religieuse ; et cette femme musulmane qui vit maintenant en Amérique, qui apporta à manger... Nous sommes tous frères. Cet homme cruel a pensé... je ne sais pas ce qu’il a pensé, mais il a senti l’Esprit Saint dans son cœur. Peut-être pensait-il à sa mère, il a dit: « Prends cette poire et ne dis rien ». Et cette musulmane, elle est allée au-delà des différences religieuses. Elle aimait, croyait en Dieu et faisait du bien.

Cherchez le bien de tous. Tout le monde a en soi la possibilité de le faire, la graine pour semer le bien. Nous sommes tous des enfants de Dieu.

Soyez bénis, vous qui avez ces témoignages près de vous : ne les oubliez pas, s’il vous plaît. Que votre vie avance avec ce souvenir. Je pense à ce prêtre, qui a perdu son papa lorsqu’il était enfant, puis sa mère, puis sa sœur, et il est resté seul... Mais il était le fruit d’un amour, d’un amour matrimonial. Pensez à cette sœur martyre : elle aussi avait une famille. Et pensez à ce franciscain et à ces deux franciscaines; et il me vient à l’esprit ce que le cardinal archevêque a dit: qu’arrive-t-il au jardin de la vie, c’est-à-dire à la famille? Il lui arrive une mauvaise chose: elle ne s’épanouit pas. Priez pour les familles, afin qu’elles s’épanouissent et donnent tant d’enfants, et pour qu’il y ait tant de vocations.

Finalement, je voudrais vous dire que cette histoire fut une histoire cruelle. Aujourd’hui encore, dans cette guerre mondiale, nous voyons tant, tant, mais tant de cruauté. Faites toujours le contraire de la cruauté: ayez des comportements de tendresse, de fraternité, de pardon. Et portez la croix de Jésus Christ. C’est comme ça que l’Église, la sainte Mère Église, vous veut: de petits, petits martyrs, devant ces petits martyrs, petits témoins de la Croix de Jésus.

Que le Seigneur vous bénisse! Et, s’il vous plaît, priez pour moi. Merci.
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Source : http://www.zenit.org/fr/
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